Symptômes comparables, causes différentes

De nombreuses maladies présentent des symptômes identiques ou comparables. Par exemple, les maladies respiratoires se manifestent souvent par des symptômes comme la toux et la fièvre et peuvent être dues à une infection bactérienne ou virale. Plus rarement, les champignons peuvent provoquer une infection respiratoire, principalement chez les patients au système immunitaire affaibli.

Il existe de nombreux types de pathogènes ou de micro-organismes dont, de manière non exhaustive, les bactéries, les virus et les champignons. Chaque type de pathogène est associé à une classe de médicaments capables de le traiter. Le traitement des infections bactériennes fait appel à des antibiotiques, celui des infections virales à des antiviraux et celui des infections fongiques à des antifongiques. Les trois classes de médicaments (antibiotiques, antiviraux et antifongiques) sont les plus efficaces contre les pathogènes auxquels elles sont associées. Par exemple, les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les infections virales et vice versa. Bien qu'il existe de nombreux antibiotiques, il n'existe pas un traitement pour toutes les infections.  

Trouver le meilleur traitement 

Certains types d'antibiotiques peuvent traiter un large éventail de bactéries, de virus ou de champignons et sont désignés par le terme de médicaments à large spectre. D'autres sont plus spécifiques d'un pathogène ou d'une famille de pathogènes et sont qualifiés d'« antibiotiques à spectre étroit ». Si les médicaments à large spectre sont très utiles dans certaines situations, ils ne sont pas toujours nécessaires et ne constituent pas toujours le meilleur choix thérapeutique. Comme n'importe quel médicament, les antibiotiques à large spectre peuvent avoir des effets secondaires indésirables qui ont tendance à être plus fréquents qu'avec un médicament à spectre étroit. En outre, l'usage inutile d'antibiotiques à large spectre contribue à l'antibiorésistance qui se produit lorsqu'un microbe ne peut pas être tué par un médicament efficace auparavant. L'antibiorésistance est un problème car elle complique, pour les médecins, le traitement des infections avec le nombre limité d'antibiotiques commercialisés. En d'autres termes, au fur et à mesure que l'antibiorésistance augmente, la gamme d'antibiotiques disponibles diminue.

Les professionnels de santé prescrivent souvent un traitement de manière empirique sur la base de symptômes préliminaires et de données cliniques disponibles immédiatement. Si la prescription empirique est un élément essentiel du traitement des infections graves, elle peut aussi contribuer directement au problème croissant de l'antibiorésistance si le bon traitement n'est pas prescrit contre l'infection d'un patient. En plus de la prescription empirique, les professionnels de la santé peuvent demander la réalisation de tests diagnostiques afin d'identifier le pathogène responsable. L'identification du pathogène peut faciliter le choix de la démarche thérapeutique optimale et affiner le choix de l'antibiotique avec un médicament à spectre plus étroit. En optimisant le traitement, les professionnels de la santé peuvent à la fois assurer une meilleure prise en charge des patients et faire un usage responsable et à bon escient des antibiotiques.

Les programmes de bon usage des antibiotiques contribuent également à lutter contre l'antibiorésistance et à améliorer la prise en charge des patients. Le bon usage des antibiotiques est défini comme « des interventions coordonnées conçues pour ajuster et mesurer le bon usage des antibiotiques en favorisant le choix de l'antibiothérapie optimale, en particulier la posologie, la durée du traitement et la voie d'administration ». Les programmes de bon usage des antibiotiques et les diagnostics peuvent se compléter pour améliorer la prise en charge des patients, réduire le risque d'effets secondaires indésirables et minimiser l'apparition et la propagation de l'antibiorésistance.

Dépistage rapide simultané de plusieurs pathogènes

La réalisation et l'obtention des résultats avec les méthodes de diagnostic peuvent être plus ou moins rapides. La ou les méthodes utilisées peuvent dépendre du type de pathogène recherché, de l'évolution et de la gravité de la maladie, ainsi que de la disponibilité des tests.

La réaction en chaîne de la polymérase (PCR) multiplex est une méthode qui peut être utilisée pour les tests multi-pathogènes ou syndromiques. Lorsque la maladie est grave et que les symptômes peuvent orienter vers plusieurs types d'infections, l'utilisation d'un panel de tests PCR multiplex peut se révéler utile car il permet de rechercher rapidement et simultanément un large éventail de pathogènes, ce qui aide les professionnels de la santé à sélectionner le traitement le mieux adapté. Les réactions chimiques impliquées dans ce type de processus sont complexes mais permettent souvent d'obtenir des résultats facilement interprétables en quelques heures, voire moins. En particulier lorsqu'un patient est gravement malade, la rapidité d'obtention des résultats peut lui sauver la vie.

Pourquoi les tests de diagnostic et l'approche syndromique sont importants

En tant que parent, il est important de comprendre la manière dont les tests de diagnostic peuvent aider un enfant gravement malade. Les bons tests aident les médecins à prendre des décisions thérapeutiques éclairées. En obtenant rapidement les résultats des tests, les médecins peuvent modifier le traitement plus rapidement, ce qui peut contribuer à sauver la vie des enfants tout en préservant la capacité des antibiotiques à lutter contre les infections futures.