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Imaginez que vous, un ami ou un membre de votre famille êtes sur le point de subir une intervention chirurgicale. Peut-être que vous faites réparer votre ligament antérieur croisé, ou votre père se fait remplacer une hanche, ou votre amie accouche par césarienne.

L'opération se passe parfaitement, mais sept jours après, le site opératoire est de plus en plus douloureux. Il ne guérit pas et est gonflé. La douleur augmente et finit par vous pousser, vous, votre père ou votre amie, à appeler le médecin. Le médecin examine le site chirurgical et soupçonne qu'il est infecté.

Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, 11 % des patients qui subissent une intervention chirurgicale sont infectés au cours de l’opération. Cette statistique est beaucoup plus faible dans les pays à revenu élevé comme les États-Unis, où le risque de développer une infection après une intervention chirurgicale est de 1 à 3 %. Cependant, avec l'augmentation de l’antibiorésistance, de nombreuses infections deviennent de plus en plus difficiles à traiter. Le SARM, ou « Staphylococcus aureus » (staphylocoque doré) résistant à la méticilline, est un type de S. aureus devenu résistant à de nombreux antibiotiques de première ligne et infecte couramment les plaies chirurgicales. Les bactéries pénètrent souvent dans le corps par une peau non intacte, par exemple, suite à des abrasions ou des incisions, et provoquent des infections de la peau et des tissus mous.

Selon un rapport récent dans The Lancet, le Staphylococcus aureus fait partie des six principaux agents pathogènes responsables des décès associés à la résistance. Le SARM constitue une grave menace pour la santé et la sécurité publiques étant donné qu'il est associé à une morbidité et une mortalité significativement élevées. L’Organisation mondiale de la santé rapporte que les patients atteints d'infections à SARM sont 64 % plus susceptibles de mourir que ceux atteints d'infections sensibles aux médicaments.

Des études montrent que 1 personne sur 3 est porteuse du S. aureus dans son nez et 2 personnes sur 100 portent le SARM dans leur nez. Généralement, ceux qui portent la bactérie dans leur nez ne tombent pas malades, mais ils peuvent transmettre l'organisme à leur entourage. Le message est des plus clairs : le SARM est commun. Le SARM dans les établissements de santé peut entraîner plusieurs problèmes graves, y compris des infections du site opératoire, des infections du sang, la septicémie et même la mort.

Le niveau de risque pour une infection du site opératoire est lié au type de chirurgie et à la présence éventuelle d'une infection au moment de l’opération. Plus l'intervention est longue, plus le patient est âgé et plus le site opératoire risque d’être infecté, plus les facteurs contributifs s’accumulent. Être en surpoids, fumer ou avoir un système immunitaire affaibli peut également jouer un rôle.

Dans l'ensemble, les infections à SARM chez les patients hospitalisés sont en déclin, mais elles peuvent encore être difficiles à traiter. Les infections à SARM sont évitables et de nombreuses vies ont été sauvées grâce à des interventions efficaces pour lutter contre les infections. Cependant, le SARM est résistant aux antibiotiques bêta-lactamines actuellement disponibles, qui comprennent les pénicillines, telles que l'amoxicilline, les pénicillines « anti-staphylococciques », telles que la méticilline et les céphalosporines.

Vous pouvez contribuer à prévenir une infection du site opératoire en demandant à votre médecin ce que vous pouvez faire pour réduire le risque lié au type de chirurgie que vous subissez. De plus, avant l'opération, votre médecin peut vous recommander d’éviter de vous raser la peau autour de la zone où la chirurgie aura lieu. Après l'opération, suivez attentivement les instructions de votre médecin. Appelez-le si vous développez de la fièvre ou remarquez du pus, une rougeur ou une sensibilité autour du site chirurgical.


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