Passer au contenu principal

DATE DE PUBLICATION : 25 SEPTEMBRE 2024

Comprendre la dengue et les stratégies de prévention recommandées

Selon la définition de l'OMS, la dengue est due à un arbovirus (virus transmis par des arthropodes). Il existe quatre sérotypes distincts du virus de la dengue : DENV-1, DENV-2, DENV-3 et DENV-4. La dengue est une infection virale à transmission vectorielle qui se transmet à l'homme par la piqûre de moustiques infectés. Dans certains cas, l'infection peut également se propager par la transmission homme-moustique et la transmission maternelle. De nombreuses personnes infectées par le virus de la dengue sont asymptomatiques ; cependant, les personnes qui développent des symptômes peuvent présenter une éruption cutanée, une forte fièvre, des maux de tête, des courbatures ou des nausées.Comme le notent les auteurs dans une étude publiée dans l'Indian Journal of Pediatrics, « il n'existe pas de médicaments curatifs définitifs contre la dengue ; la prise en charge est un support. » Le traitement des symptômes peut consister à se reposer, à s'hydrater abondamment et à prendre des médicaments anti-douleur. En cas d'infection sévère due au virus de la dengue, une hospitalisation est souvent nécessaire. La forme sévère de la dengue touche le plus souvent les nourrissons et les patients atteints d'une infection secondaire par le virus de la dengue (c'est-à-dire une infection par un type de virus de la dengue différent de celui responsable de leur infection antérieure). 

En l'absence de médicaments curatifs, les stratégies de lutte contre la dengue reposent essentiellement sur la prévention et le diagnostic précoce. Historiquement, les stratégies de lutte vectorielle comme la modification de l'habitat, la pulvérisation aérienne et les répulsifs topiques ont été très efficaces pour lutter contre les maladies à transmission vectorielle. Cependant, l'adoption de ces stratégies peut être limitée en raison d'un manque de ressources et de dégradations de l'environnement. Comme l'indique une étude publiée dans PLOS Neglected Tropical Diseases, « le manque de financement et la faible capacité programmatique nuisent aux programmes et signifient que nous ne sommes pas correctement armés pour faire face aux nouveaux défis pressants de la lutte contre les maladies à transmission vectorielle : dégradation de l'environnement, résistance aux insecticides et croissance démographique. »

La vaccination est une autre stratégie sûre et efficace qui peut contribuer à protéger le public contre les maladies infectieuses. Des travaux de recherche considérables ont été effectués en vue de la mise au point d'un vaccin contre la dengue autorisé à grande échelle. Les résultats récents d'un essai de phase 3 font apparaître qu'un nouveau vaccin unidose contre la dengue, mis au point au Brésil, est jugé efficace à près de 80 %.« Une fois les données consolidées, nous connaîtrons la durée de la protection induite par le vaccin » explique l'auteur de l'étude Esper Kallas, PhD. « Si tout se passe comme prévu, nous obtiendrons l'autorisation définitive de mise sur le marché du vaccin en 2025. » Un vaccin contre la dengue sûr, efficace et facilement accessible aura probablement un effet important sur les taux d'infection. Auparavant, le seul vaccin homologué contre la dengue avait une efficacité globale de 60,3 à 60,8 %. Il est impératif que les vaccins contre la dengue deviennent plus largement accessibles et soient utilisés en combinaison avec des stratégies de lutte antivectorielle afin de freiner les infections le plus efficacement possible. 

Un besoin de traitements innovants et d'une détection précoce du virus de la dengue

Le manque de médicaments ciblant spécialement les infections par le virus de la dengue met en évidence la nécessité de stratégies thérapeutiques innovantes pour améliorer la prise en charge des patients. Comment le notent les auteurs de « World Dengue Day » (journée mondiale de la dengue) : un appel à l'action", de nombreuses études se sont penchées sur le rôle des médiateurs inflammatoires dans la pathogenèse de la dengue et sur leur capacité à proposer des cibles thérapeutiques potentielles. Cependant, il est nécessaire de poursuivre la recherche pour faire progresser le développement de ces cibles thérapeutiques.

Le diagnostic de la dengue peut se révéler difficile car de nombreux symptômes non spécifiques sont communs à d'autres maladies (paludisme, chikungunya, leptospirose, typhoïde…). Il est important de noter qu'une détection précoce du virus de la dengue à l'aide d'outils diagnostiques et l'accès à des soins adaptés peuvent réduire considérablement les taux de mortalité chez les patients atteints d'une infection sévère par le virus de la dengue. Différents outils diagnostiques peuvent faciliter le diagnostic de la dengue. Les tests d'amplification de l'acide nucléique, les tests sérologiques qui utilisent la recherche d'anticorps IgM et les tests de séro-neutralisation par réduction des plages comptent parmi les plus courants. « Il est possible de réduire presque totalement la mortalité due à la dengue en mettant en œuvre une prise en charge clinique adaptée et rapide qui implique un diagnostic clinique et de laboratoire précoce, une réhydratation par voies orale et intraveineuse, la formation du personnel et la réorganisation des services de santé » conclut l'OMS.

La dengue reste une menace importante pour la santé publique mondiale car le nombre de cas continue d'augmenter à un rythme alarmant. Une approche intégrée donnant la priorité à la sensibilisation et à l'éducation sur la dengue, aux stratégies de lutte antivectorielle, aux traitements innovants, à la vaccination et aux outils de diagnostic est essentielle pour améliorer les résultats pour les patients et freiner la propagation du virus.

VOUS SEREZ PEUT-ÊTRE INTÉRESSÉS PAR CES ARTICLES...


SHARE THIS ARTICLE:

  • Infectious Diseases