Les diagnostics aident les médecins à traiter la gastro-entérite aiguë

DATE DE PUBLICATION : 27 SEPTEMBRE 2023

Il existe de nombreux virus différents qui peuvent provoquer une gastro-entérite virale, notamment les norovirus, les rotavirus, les adénovirus et les astrovirus. Les plus fréquents sont les norovirus. Ils causent environ 685 millions de cas chaque année et infectent des personnes de tous âges.

Diagnostiquer la cause fondamentale de la gastro-entérite aiguë peut être difficile car les symptômes ne sont pas propres à chaque pathogène potentiel. La déshydratation due à la perte de liquide causée par la diarrhée et les vomissements est une des complications les plus sérieuses de la maladie. Bien que la gravité de la maladie dépende de l’ampleur des pertes de liquide, il est important d'identifier avec précision l'agent pathogène responsable afin de définir l'antibiothérapie éventuellement nécessaire en plus du traitement ou de la prévention de la déshydratation.

Les causes de la gastro-entérite peuvent notamment varier en fonction de la zone géographique et de la tranche d'âge. À l'échelle mondiale, les rotavirus sont la cause la plus fréquente de gastro-entérite pédiatrique chez les enfants de moins de deux ans, tandis que les enfants de deux ans et plus sont davantage susceptibles d'être infectés par Shigella, un type de bactérie. Les rotavirus étaient auparavant courants aux États-Unis mais la vaccination est devenue relativement répandue. En effet 68,6 % des nourrissons reçoivent la totalité de la série de vaccins. Aujourd'hui, ce sont les norovirus qui sont la cause la plus fréquente de gastro-entérite pédiatrique aux États-Unis. Comme l'indique cette étude, la charge de la maladie à rotavirus, hospitalisations et décès compris, pèse sur les pays à faibles revenus, en particulier les pays d'Afrique sub-saharienne et d'Asie du Sud-Est.

La diversité et la multiplicité des causes potentielles de la gastro-entérite aiguë posent des problèmes de diagnostic. Dans un article publié dans l'International Journal of Microbiology, les rédacteurs expliquent que « les procédures traditionnelles de culture et de microscopie prennent beaucoup de temps, manquent de sensibilité et nécessitent des installations de laboratoire spéciales et un personnel bien formé. Toutefois, grâce aux progrès réalisés dans le domaine du diagnostic moléculaire et au lancement de tests disponibles dans le commerce, les techniques de diagnostic traditionnelles ont été continuellement remplacées par ces nouvelles méthodes de détection rapide d'antigènes et d'analyse moléculaire. » 

Même ces nouvelles méthodes de diagnostic continuent d'évoluer. Selon un article publié dans le BioChip Journal, « il y a quelques années, le diagnostic moléculaire POC [Point of Care] se limitait à tester les agents pathogènes les plus courants. Ce manque de capacité de diagnostic a conduit à d'autres tests en aval ou à la prescription inutile d'antibiotiques. » Toutefois, les progrès technologiques ont facilité l'élargissement des panels de tests, en particulier pour les infections gastro-intestinales.

L'utilisation d'une approche syndromique de PCR multiplexe pour les tests de diagnostic peut être utile pour les médecins, en particulier dans les cas graves ou complexes de gastro-entérite pédiatrique. Grâce à des délais d'obtention de résultats nettement plus courts que les méthodes traditionnelles, le diagnostic moléculaire peut aider les médecins à prendre des décisions thérapeutiques plus tôt, ce qui permet de réduire la surconsommation d'antibiotiques et de sauver la vie des patients.

Les avis exprimés dans cet article ne sont pas nécessairement ceux de bioMérieux